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Sophrologie et Douleur

La sophrologie peut apporter aux personnes qui souffrent de douleurs, de douleurs chroniques ou récidivantes au point de voir leur vie se restreindre dans de nombreux domaines ou encore d’être contraints d’absorber des quantités croissantes d’analgésiques, anti-inflammatoires et autres substances chimiques dont la toxicité n’est plus à démontrer.
Nous parlons essentiellement de douleurs chroniques, c’est que la douleur aiguë est (en général) ponctuelle et due à une cause déterminée qu’il suffit d’éliminer pour retrouver le bien-être. Dans ce cas, une prise médicamenteuse également ponctuelle est souvent le moyen le plus simple et le plus efficace pour vous soulager. En effet il se pourrait fort dans un tel cas que la douleur cesse d’elle-même avant que l’entraînement sophrologique visant à son soulagement ait pu commencer…à moins bien sûr que la pratique vous soit familière !

1) Le mécanisme de la douleur.

La douleur est non seulement normale, mais indispensable en tant que système de protection de l’organisme. Si vous posez votre main sur une plaque de chauffage portée au rouge et que vous ne ressentiez aucune douleur, le réflexe qui consiste à retirer votre main ne se produira pas et il en résultera de très graves lésions. Le rôle de la douleur est donc avant tout d’être un signal d’alarme signalant une agression externe ou interne au niveau de l’organisme. Très schématiquement, cette agression est perçue par des récepteurs spécifiques et transmise au cerveau en tant qu’information neutre (sans caractère désagréable). Celui-ci va alors analyser ce message et le traduire en sensation douloureuse plus ou moins intense. Cetteanalyse et cette transmission finale sont sous l’influence de multiples facteurs (activateurs, inhibiteurs, psychologiques, cognitifs, émotionnels, etc, etc.). Et contrairement à ce qu’on pourrait croire il n’y a pas de proportionnalité entre la cause responsable de la douleur et ce qui est ressenti.
C’est ce qui rend la douleur totalement subjective, in quantifiable et incommunicable tant dans sa qualité que dans son intensité. Ainsi ceux qui sont fiers de bien supporter la douleur et regardent avec mépris ceux qu’ils qualifient de  Â» douillets  Â» n’ont pas forcément grand mérite, car il y a fort à parier qu’ils ressentent tout simplement moins fortement leur douleur.

2) La douleur chronique

La douleur chronique est installée de manière constante depuis un minimum de 3 à 6 mois ou bien lorsqu’elle survient de manière répétitive (céphalées, lombalgies…).Elle a tendance à devenir un facteur limitant la liberté de l’individu qui en souffre en lui interdisant un certain nombre d’activités. Elle pousse à une consommation de médicaments importante et prolongée, qui outre les effets secondaires qu’ils peuvent générer ont parfois pour conséquence de contribuer au maintient de la douleur. Cette douleur a assez rapidement un effet sur l’humeur et peut provoquer des problèmes d’anxiété, d’agressivité ou de dépression.

Qui plus est, les expériences douloureuses successives s’enregistrent et contribuent à créer un système de croyances (ex :  Â» moi, quand j’ai MA migraine, çà ne dure pas moins de deux jours « , système qui confirme et entretient le problème. En effet, dans de telles conditions la migraine a effectivement toutes les chances de durer 2 jours, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas sans cette croyance. Cette nouvelle expérience renforce encore la croyance qu’il ne peut en être autrement.

L’attente anxieuse de la survenue de la douleur, de par les tensions musculaires qu’elle entraîne est à elle seule un facteur aggravant. On peut penser par exemple Ã  une personne sujette à des lombalgies qui inconsciemment va se crisper au niveau du dos chaque fois qu’elle fait un effort, comme pour se protéger préventivement de la sensation douloureuse qui risque de se produire. Ces crispations, non seulement ne la protègeront pas, mais vont favoriser la survenue de la douleur. D’où l’intérêt dans ce cas de l’apprentissage d’une technique de relaxation.

La souffrance prolongée dans le temps conduit à une habitude qui peut être aide à mieux supporter la douleur mais entraîne également la croyance qu’il n’y a aucune possibilité de guérison. Et on risque ici de rencontrer le cas classique de la personne revenant régulièrement chez le médecin, avec un constat d’échec sur la nième prescription médicamenteuse et qui transporte avec elle une plainte répétitive, voire pleine de reproches face au médecin ou au thérapeute quel qu’il soit, incapable qu’il est de trouver le  Â» bon  Â» traitement.
Dans ce cas, à l’exception de pathologies douloureuses spécifiques bien identifiées, comme par exemple les douleurs cancéreuses (mais attention, là aussi la subjectivité joue un rôle beaucoup plus important qu’on ne le pense), on est en droit de se demander si cette plainte n’en cache pas une autre et si cette douleur ne masque pas un conflit personnel, familial ou professionnel qui trouverait ici le moyen de s’exprimer tout en maintenant la cause réelle sous silence. Dans ce cas, la résistance au traitement sera extrêmement forte car la douleur a une utilité dans la gestion de ce conflit et préserve l’équilibre psychique de la personne.

 

3) La douleur psychique

Les douleurs dites  Â» fantômes  Â» ressenties à la suite d’une amputation montrent bien qu’il peut y avoir sensation douloureuse en l’absence de toute causalité.
De la même manière on pourra trouver des personnes souffrant d’une douleur parfois même intense en l’absence de toute explication médicale. Ces douleurs sont pourtant aussi réelles que les autres, il est faux de penser que la personne simule. Très souvent on repère alors un certain nombre d’ « indices  Â» :

-absence d’explication médicale.
-des évènements stressants sont directement liés à la survenue de la douleur.
-la douleur est très fortement influencée par l’état émotionnel de la personne qui en souffre.
-la douleur modifie les rapports du patient avec son entourage, que ce soit par une mise à distance ou au contraire l’augmentation de la dépendance, le gain affectif etc…Ceci peut être considéré comme un  Â» bénéfice secondaire  Â» au même titre que l’obtention d’une pension ou d’un congé maladie.

Ces cas ne constituent cependant pas la majorité. La plupart du temps on a affaire à des cas  Â» mixtes  Â» où la douleur intervient sur une pathologie réelle ou du moins une faiblesse organique préexistante. Cependant les facteurs psychiques peuvent aggraver très largement le problème et conduire à une pathologie douloureuse disproportionnée par rapport à la cause physique initiale.

Enfin, certaines psychopathologies s’accompagnent fréquemment de manifestations douloureuses concomitantes. C’est le cas de :

-l’hypocondrie ou préoccupation exagérée pour sa santé. Dans un tel contexte, le moindre signe est interprété comme l’indice de la présence d’une grave maladie.

-la dépression où elles sont très souvent présentes. Dans le cas de  Â» dépression masquée « , elles peuvent même en être le seul symptôme. Les douleurs s’accompagneront alors de fatigue extrême, d’aboulie (manque ou absence de volonté), de repli sur soi, éventuellement d’une aggravation matinale. Ces douleurs là signent leur origine par l’amélioration présentée par les traitements anti-dépresseurs.

-l’anxiété peut également créer des douleurs qu’ensuite elle va alimenter. C’est le cas entre autres des  Â» céphalées de tension « .

-les douleurs peuvent être le vecteur de tendances masochistes ou autopunitives.

-elles se trouvent bien entendu très présentes dans l’hystérie (céphalées, lombalgies, douleurs des membres..).Elles sont alors le résultat d’un mécanisme de conversion et permettent en dernière analyse d’exprimer un désir refoulé (alors que chez l’obsessionnel elles auront pour but d’empêcher l’expression de ce désir).Elles sont dans ce cas particulièrement accessibles à la suggestion.

4) Les moyens d’action de la sophrologie.

La douleur, quelle qu’en soit l’origine est tout à fait accessible aux méthodes sophrologiques, bien qu’on puisse également rencontrer des résistances à la guérison comme partout ailleurs quand la douleur masque un problème qu’on ne veut pas voir mis à jour. Les douleurs d’origine psychiques sont bien sûr une cible privilégiée mais n’ont pas l’exclusivité des traitements sophrologiques, en témoignent les améliorations spectaculaires obtenues par les cancéreux pratiquant la sophrologie.

Il est parfois utile d’utiliser la sophrologie en parallèle avec une médication appropriée, surtout au début. Elle permettra alors d’obtenir un soulagement notable qui permettra à moyen terme de réduire très sensiblement l’apport médicamenteux, voire de le supprimer dans certains cas.

La relaxation de par son effet décontractant sur ma musculature et anxiolytique sur la sphère psychique est bien sûr comme toujours l’approche fondamentale incontournable. En effet elle un effet équilibrant sur la personnalité tout entière. C’est à partir de cet apprentissage de la relaxation qu’on pourra plus facilement agir sur les différentes composantes de la douleur.
Il va de soi que si un problème physiologique existe (lésion organique, osseuse, etc…), on ne pourra le supprimer. Il serait d’ailleurs extrêmement dangereux de supprimer une douleur avant d’en avoir identifié la cause et pris les mesures appropriées au traitement de celle-ci. Car supprimer le signal d’alarme ne veut pas dire guérir. Lorsque la cause est identifiée et en cours de traitement ou lorsque les examens n’ont révélé aucune pathologie particulière, on peut alors agir sur tout ce qui augmente la sensation douloureuse

 
Sophrologue
 
Caycédien
 
 

 

Sophrologie Lille

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