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Sophrologie et Deuil

Définition du Robert : Douleur, peine profonde, abattement que l’on éprouve à la mort de quelqu’un et dont les signes extérieurs sont essentiellement le port de vêtements noirs ou sombres. Faire son deuil d’une personne revient à se résigner à en être privé.

 

Définition du Larousse : Profonde tristesse, causée par une grande calamité, par la mort de quelqu’un. Signes extérieurs du deuil, et en particulier des vêtements, le plus souvent noirs que l’on porte quand on est en deuil.

 

Définition Wikipédia : le deuil est la période qui suit le décès d’un proche ou, d’une manière plus générale, une rupture relationnelle.

 

 

Qu’évoque pour vous le mot « deuil » ? Trouvez des mots et expressions qui pour vous le caractérisent et le définissent.

 

Quelques réflexions

 

Le deuil c’est :

 

Une histoire de vie : Durant notre vie, nous apprenons à aimer et cet amour tisse des liens dont beaucoup de personnes ne prennent  réellement conscience que lorsqu’ils sont définitivement rompus. Tous ces liens nourrissent l’essence même de notre relation.

Ils contribuent à nous donner un rôle, une place précise qui nous définissent en tant que père, mère, frère, sœur, conjoint, ami, copain, etc.

 

Et puis un jour la mort nous arrache cette personne que nous aimons. Au moment de la séparation, les images et symboles accumulés deviennent importants. Dans le deuil, nous ne pleurons pas que le présent et la perte mais aussi tout ce qui a existé, tout ce qui aurait pu exister, tout ce qu’on voudrait modifier si on le pouvait.

 

Un processus de cicatrisation : Imaginez que vous êtes dans la cuisine et que vous préparez le repas. Soudain c’est l’accident et de l’huile chaude se déverse sur votre main, vous brûlant gravement. C’est un traumatisme, il vous prend de court.

Vous avez alors deux possibilités :

  • Vous décidez d’étouffer la douleur, prenez l’un ou l’autre anti-douleur et vous bandez votre main en attendant que cela se passe. Vous vous dites que c’est l’affaire de quelques jours et qu’avec le temps tout rentrera dans l’ordre. Vous décidez donc de laisser faire et de ne pas vous laisser paralyser par cet incident. Malgré votre attitude, la blessure n’en existe pas moins et un processus de cicatrisation se met en route. Mais dans quelles conditions ? Vous risquez des problèmes cutanés, des réactions tendineuses, de l’infection, etc. Vous risquez donc que le processus de guérison ne se passe pas bien, ne pas tenir compte de la blessure risque d’hypothéquer l’avenir.

  • Vous pouvez aussi décider d’accompagner le processus de cicatrisation. C’est une décision prise en toute conscience, vous décidez ainsi de soigner votre main du mieux possible et vous consultez un médecin qui vous prescrit le traitement et les soins adéquats. Jour après jour une infirmière prend soin de vous. Tous ces soins peuvent faire mal, voir très mal mais vous acceptez cette douleur pour cicatriser dans les meilleures conditions possibles. Plus tard, votre main sera à nouveau souple et fonctionnelle. Elle portera toujours les traces de la blessure initiale mais les conséquences à long terme seront moindres que si vous l’aviez négligée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelles sont les analogies entre cette métaphore et la perte d’un être cher ?

 

Un vécu tout à fait personnel : Un deuil est bien plus que la souffrance liée à la perte d’une personne. Toutes les dimensions de l’être humain sont interpellées par cette souffrance qui envahit chaque recoin de la vie (physiques, psychologiques, sociales et relationnelles)

 

L’attachement est à la base du deuil : Sans attachement, il n’y a pas de deuil. Ils sont liés l’un à l’autre. Ce ne sont pas les liens de sang qui déterminent l’intensité du deuil mais bien le degré d’attachement à la personne décédée.

 

A chaque personne correspond un deuil : Deux deuils ne sont jamais comparables. Le processus de deuil est commun dans ses grandes lignes mais les façons de penser et réagir diffèrent d’une personne à l’autre. Il n’y a pas de modèle type de deuil. Lorsque nous accompagnons une personne en deuil, le travail à réaliser avec elle lui est propre. Nous devons accompagner la personne dans ce qu’elle vit au jour le jour, à son rythme et sans comparaison à un modèle établi. Ici encore, le mot « accompagner » prend tout son sens.

 

Un deuil du présent réactive les deuils du passé : Par deuil du passé, nous entendons toutes les pertes, séparations, abandons et ruptures ayant eu lieu avant. Chacun de ces événements a démarré un processus de guérison psychique.

 

Le deuil n’est pas un processus linéaire : Le deuil est fait de ruptures, de progressions parfois rapides mais aussi souvent de retour en arrière. Il est important que la personne endeuillée le sache pour ne pas sombrer dans le désespoir lorsque soudainement, après une période de répit, la douleur s’aggrave en devenant encore plus pesante qu’au début.

Cette liste d’émotions et de réactions n’est pas exhaustive. Chacune peut se manifester mais il n’y a pas de règle absolue ni de passage obligé par chacune de celles-ci.

 

L’impression de devenir fou : Suite à la perte, une grande détresse s’installe chez la personne en deuil. Elle se sent honteuse, à l’impression d’être maladroite, elle évite les contacts, gênée de ses émotions. Elle a l’impression d’être un poids pour les autres, estime devoir se montrer plus forte et contrôler ses émotions. La personne elle-même ne comprend pas toujours ses propres réactions, elle a parfois l’impression de devenir folle et la gêne de l’entourage renforce sa conviction d’avoir un comportement anormal, etc.

 

Confusion et désorientation : Le sentiment de confusion et de désorientation pousse souvent la personne à s’isoler. « Je me sentais comme un voyageur, isolé, sans compagnon, et pire encore sans destination. Je ne pouvais ni trouver quelqu’un, ni me retrouver moi-même ». La personne se sent alors agitée, impatiente, troublée comme emportée par une rivière sans pouvoir s’accrocher à la berge. Cela se marque aussi bien dans les tâches domestiques qu’au travail, etc.

 

Ambivalence : Lorsque quelqu’un décède suite à une longue maladie, nous retrouvons chez la personne endeuillée à la fois du soulagement et de la tristesse. Mais l’ambivalence se marque aussi dans les autres domaines : on veut faire des tas de choses mais on se sent incapable de les commencer. On veut fuir la maison et tous ses souvenirs et en même temps, on se sent attiré par elle. On veut se faire aider par d’autres et en même temps on souhaite rester seul, etc.

 

Angoisse et peur : Face à une situation inconnue, la plupart des gens éprouvent de la peur et des angoisses. La perte d’un être cher et la réorganisation qu’elle impose n’est-elle pas une situation inconnue ? De plus l’intensité des émotions ressenties peut faire peur car jamais peut-être nos émotions n’ont été aussi fortes. La confiance en soi est ébranlée, etc.

 

Révolte et agressivité : L’agressivité est une réaction normale à la perte de quelque chose à laquelle on tient. L’agressivité peut être dirigée vers la personne décédée (il nous a abandonné), vers Dieu (s’il existait, il n’aurait pas permis cela) ou vers son entourage (ils ne comprennent pas, ils sont toujours en bonne santé et vivants), etc.

 

Culpabilité : Dans les premiers mois d’un deuil, on voit généralement les aspects positifs du défunt et les aspects négatifs chez soi. Même si la relation était bonne, on se reprochera d’avoir dit ou d’avoir fait certaines choses (ou de n’avoir pas fait), etc.

 

Honte : La honte est très proche de la culpabilité, on l’éprouve lorsqu’on ne parvient pas à garder une bonne image de soi-même. Elle est souvent cachée sous l’agressivité et la révolte. Un enfant se sentira ainsi honteux face à ses camarades de ne plus avoir de papa, un veuf sera honteux de sa tristesse et évitera anxieusement de parler de son épouse décédée, etc.

 

Dépression et désespoir : La dépression et le désespoir sont ce à quoi on s’attend le plus lorsqu’on parle de deuil. Il y a une image stéréotypée de la personne en deuil, déprimée, pleurant dans son coin, incapable de fonctionner comme tout le monde et de s’intégrer dans la vie sociale, etc.

 

Pensées obsédantes : Une étape normale dans le processus de deuil est d’essayer de comprendre ce qui s’est passé les jours précédant la mort, surtout lorsqu’elle était inattendue. On y repense sans arrêt en essayant de trouver, souvent en vain, des signes prémonitoires.

Lors d’une mort soudaine, la personne s’accuse de n’avoir rien vu venir même si cela était tout à fait impossible à prévoir, etc.

 

Chercher le sens : Voici encore une réaction tout à fait normale en cas de perte.

Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme cela ? Il est important de laisser venir ces questions même si elles n’ont pas toujours de réponses, etc.

 

Identification : S’identifier au défunt est une façon de s’accrocher à lui. Dans maintes circonstances de la vie nous nous identifions à d’autres personnes, cela n’a rien d’étonnant de le faire aussi lors du deuil. Souvent, on reprend les centres d’intérêt du défunt et cela sans se rendre compte que c’est une manière de lui ressembler, etc.

 

Idéalisation : On présente le défunt comme l’être idéal, inégalable et sans défaut. Imaginez les problèmes que cela peut causer si lors du décès d’un enfant ayant des frères et sÅ“urs, les parents idéalisent leur enfant disparu

Dans le déroulement d’un deuil, l’idéalisation diminue avec le temps et une image plus réaliste du défunt se reconstruit teintée de positif et de négatif, etc.

 

Objets aimés : La personne en deuil s’entoure d’objets ayant appartenu au défunt. Ceux-ci apportent bien-être et apaisement et donnent le sentiment d’être plus proche du disparu. Souvent la famille et les amis conseillent d’éloigner ces objets, de vider la chambre d’un enfant décédé mais cette réaction provient de la tendance de notre société de se détourner de la tristesse plutôt que de l’affronter. Vivre parmi ses souvenirs, peut souvent aider au deuil, les éliminer trop vite fait disparaître le sentiment de sécurité lié à ces objets. Il faudra cependant éviter de créer un sanctuaire, etc.

 

Idées de suicide : Se demander si cela a encore un sens de vivre sans l’autre fait partie du processus de deuil. On dit et on peut même penser que ce ne serait pas grave de ne plus se réveiller le matin. Il ne s’agit nullement ici d’une volonté de mourir mais plutôt de ne plus souffrir. Ces pensées sont normales. Ce qui ne l’est pas par contre, ce serait de faire des plans pour en finir avec la vie, etc.

 

Rêves : Rêver d’une personne décédée est une façon de vivre le deuil. Dans les rêves, on retrouve le défunt, on a le sentiment qu’il est à nouveau présent. Ils permettent de vivre des expériences inachevées. Dans les rêves, on peut vivre la perte autrement, hors du réel et y retrouver parfois des souvenirs. Les rêves peuvent aider à donner un sens à la vie ou à la mort. Ils sont souvent le reflet des changements qui se produisent, on y retrouve des indications sur le présent, le passé et nos souhaits pour le futur.

Mais ces rêves sont parfois aussi des cauchemars et sont alors suivis d’angoisses importantes, il est alors important de les verbaliser et d’en parler à quelqu’un qui soutienne et comprenne. Parler simplement de ses angoisses les éloigne.

 

Changement des relations sociales : L’incapacité à rester calme et l’agitation perturbent certaines relations, on perd aussi l’intérêt pour certaines activités habituelles. On a aussi parfois tendance à se complaire dans la dépendance, on s’accroche aux autres. Il est aussi possible qu’on se méfie des autres. Bref, les relations sociales peuvent devenir difficiles aussi bien pour soi que pour son entourage, etc.

 

Réactions physiques : L’homme est un tout, les réactions se marquent donc aussi sur le plan physique tout comme sur les plans psychologique et émotionnel.

On peut ressentir des symptômes physiques proches de ceux vécus par la personne décédée (ce qui est aussi une façon de tenter de se rapprocher d’elle).  Il s’agit souvent d’une identification au défunt.

Etant donné que le deuil est lourd à porter et épuise physiquement, d’autres signes physiques peuvent survenir tels que la boulimie, le manque d’appétit, l’amaigrissement , une fatigue excessive, des sensations d’étouffement, de l’hypertension, une sensation de boule à la gorge, etc.

 

Sexualité : Il n’est pas anormal d’avoir des relations sexuelles perturbées même 2 ans après la perte d’un enfant. La disparition d’un conjoint entraîne lui la perte d’un partenaire sexuel de confiance. Pour certains, une activité sexuelle est impensable après le décès du conjoint, pour d’autres il s’agira de moments de tendresse et de plaisir dans le chagrin, etc.

 

Les quatre phases classiques d’un deuil

 

Il est difficile de découper l’évolution d’un processus humain en différentes étapes. Il en est de même pour le travail de deuil. Comme nous l’avons déjà dit, le deuil est propre à la personne qui le vit, il n’y a pas de règle absolue, chacun le vit et réagit à sa façon. Le processus dont nous allons parler se découpe en 4 phases :

  • La phase de choc, de déni

  • La phase de fuite, de recherche

  • La phase de déstructuration

  • La phase de restructuration

Il n’y a pas de durée imposée, ni précise pour chacune de ces phases. Selon les personnes, elles dureront plus ou moins longtemps et seront vécues avec des intensités différentes. De plus, ce processus n’est pas linéaire, il peut y avoir des retours dans une phase précédente. Dans le cours, nous détaillerons chacune de ces phases en gardant à l’esprit constamment qu’il s’agit de réactions, de comportements et d’émotions possibles. Cette analyse nous permettra cependant, au contact avec une personne en deuil, de situer son évolution dans le processus global.

 

A titre d’illustration, voici la synthèse que proposent un groupe d’adolescents à propos du cheminement d’un deuil. (source Internet : parolesdados.be)

 

 

Il peut arriver que les phases se chevauchent, ou que certaines n’aient pas lieu. Cela dépend de chacun, de la relation au disparu et des circonstances de la mort.
~> La première phase : Après l’annonce du décès, deux types de réactions sont possibles. L’engourdissement, on se sent complètement sonné, abattu. La protestation qui se manifeste par de la colère et de la peur. On se dit que l’autre n’avait pas le droit de mourir, de nous abandonner.
~> La phase de recherche : On tente de comprendre ce qui s’est passé et pourquoi c’est arrivé. C’est également à ce moment là qu’on se culpabilise de ce qu’on a fait ou dit, ou de ce qu’on a pas fait ou dit avant le décès. On regrette par exemple de ne pas lui avoir dit combien cet être comptait pour nous, de ne pas lui avoir rendu une dernière visite… Mais on peut également se culpabiliser en cas d’accident en se disant  « Si je ne lui avait pas demander de venir me chercher… » « Si je l’avais accompagnée jusqu’à l’école… »
~> La phase de désorganisation et de désespoir : On est très triste, on se replie sur soi. C’est à ce moment que l’on réalise vraiment le manque. C’est une phase pleine d’émotions mais qui permet d’élaborer dans notre esprit la perte et le manque qu’elle provoque.
~> La phase de réorganisation : C’est grâce à cela que le travail de deuil est possible, c\’est donner une nouvelle place au sein de notre cÅ“ur et de notre esprit à la personne disparue. L’on sait alors qu’elle nous accompagnera toujours de l’intérieur, qu’elle sera toujours présente. Les souvenirs sont également importants car ils sont personnels et personne ne peut les prendre.
Certaines circonstances peuvent rendre le travail de deuil plus difficile : – Les circonstances de la mort – La relation que l’on avait avec le disparu – Notre propre personnalité – Les réactions de ceux qui nous entourent

Que peut il y avoir de pire pour une personne que de perdre un Être cher, quelqu’un de proche, un membre de sa famille ou un ami?

Je ne saurai le dire d’autant plus que dans ce cas là, la douleur, la souffrance du manque de la personne, la culpabilité parfois de ne pas toujours avoir été complètement présents lorsqu’on avait besoin de nous, sont tellement fortes qu’il est difficile de s’en remettre voir insurmontable souvent.

Nous nous laissons submergés par la douleur de la perte subie et celle ci affole nos sens, notre goût de la vie, notre volonté de survivre et de continuer à avancer, et nous restons souvent déboussolés, ayant perdus nos repères, et complètement anéantis bien souvent…

On se sent si mal que la Douleur en devient physique et mentale…!

Puis la Colère s’empare de nous…

Le rejet de cette souffrance si vive et intense, le sens de l’injustice de cette perte, l’envie de hurler et de nier les faits, de revenir en arrière pour pouvoir changer le cours des choses, ne plus être impuissant…

En sophrologie, nous parlons d’accompagnement du Deuil et d’une meilleure acceptation de celui-ci…

Oui… C’est un accompagnement pour vous aider d’abord à mieux accepter les émotions générées par cette perte et à mieux les gérer, ensuite apprendre à mieux appréhender la continuation de votre vie sans la personne aimée et retrouver le Goût de la Vie et l’envie de poursuivre toujours la quête du Bonheur qui semble si loin pour l’instant…

Et puis surtout, nous parlons d’Agir…!

Face au Deuil, nous nous sentons impuissants à gérer notre douleur et nous n’agissons plus mais nous subissons.

Par la Sophrologie, prenez votre Destin en mains et agissez pour mieux supporter la douleur, pour aller de l’avant et continuer à vivre sans cette aiguille plantée dans votre propre chair!

Par une technique douce faîte de compréhension, d’acceptation des émotions et d’harmonisation de celles-ci avec votre équilibre corporel et mental, laissez vous guider vers le Mieux Être et vers une plus grande sérénité qui vous autorisera à poursuivre vote existence sans la culpabilité de continuer celle-ci sans la personne aimée…

La Pratique de la Sophrologie vous permettra de générer du Positif et d’envisager l’Avenir en acceptant mieux la situation, en la comprennnant mieux, en agissant pour la dépasser et par là, retrouver le Chemin du Bonheur…

Alors, faîtes le premier pas vers la guérison de la Douleur, je vous accompagnerai tout au long du travail difficile du Deuil pour alléger celui-ci de façon à ce qu’il devienne supportable, puis acceptable et enfin, qu’il ne reste plus que le Souvenir des belles choses de la Vie…

 
Sophrologue
 
Caycédien
 
 

 

Sophrologie Lille

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